Association l'Etendard

logo

Une noble œuvre à la gloire de l'art éternel !

Rachat de la Tour

1996 : la Tour à l'achat par l'association

 

 

 

 

 

La Tour aux pigeons pendant et après les rénovations par l'association

 

 

Voir : Restauration de la Tour aux pigeons.

 

 

 

« Du château ayant appartenu au chapitre de Toul et commencé au XIII e siècle il ne reste plus grand-chose. Il a été presque entièrement détruit en 1321. Les vestiges rachetés par André et Maryvonne se rattachent à la forteresse reconstruite dès le milieu du XIVe. Derrière la haute grille qui enserre la cour du château, des pierres de toutes les tailles, tombées là depuis les décombres des remparts qui culminent à une bonne vingtaine de mètres. Au couple de professeurs, elles servent de matériaux de reconstruction.
Lorsqu’ils rachètent l’ensemble médiéval, l’état général de la bâtisse mérite son appellation de ruine. Heureusement, la famille peut se replier dans l’habitation des chanoines, des cellules, qui jouxte le château, construite, elle, au XV e siècle. Fidèle à son habitude, Maryvonne l’aménage et bichonne surtout la pièce dans laquelle aurait dormi Louis XIV. Dans la cour du château, un sanitaire est installé. « Grâce à cela, j’ai pu faire ici des révisions du bac », se souvient André. Puis le duo retrousse ses manches. « J’ai dû sortir près de 4 000 seaux de gravats », précise son épouse. Étape indispensable pour nettoyer les salles des gardes, des officiers et les oubliettes en sous-sol. Seize ans plus tard, les trois pièces se visitent. Tout comme le grenier. C’est d’ailleurs là-haut que les visiteurs admirent le travail d’André. Il a recréé tous les arbalétriers qui composent la lourde charpente. La poutre maîtresse longue de douze mètres a dû être changée, soit trois mois et demi d’acharnement pour la famille afin de l’installer au centimètre près à l’aide de tire-fonds.
Grâce à ce tour de force, la tour aux pigeons a échappé à la disparition. Tous les deux ans, Maryvonne y installe ses tables pour son traditionnel repas médiéval. Elle n’oublie pas non plus de poser près de la porte d’entrée une corbeille en osier afin que les convives y déposent leur libre obole pour les aider à la réfection de la bâtisse. Malheureusement, la quête ne pèse jamais bien lourd. Les quelques mètres de chemin de ronde rescapés de l’usure du temps ont aussi demandé beaucoup d’énergie aux sauveteurs nancéiens. Logiquement, les hivers et les gels sont venus à bout de nombreuses pierres qui ont fini par chuter. À dos d’homme, André en a remonté beaucoup pour recréer le chemin de ronde crénelé. Et sagement, il l’a chapeauté d’un toit protecteur, perché sur des grands mats en bois. Pas très médiéval mais efficace. Une opération qui a nécessité, pour la première et dernière fois, l’intervention de professionnels. Depuis quelques mois André, a rangé définitivement ses livres de maths. Jeune retraité, il ne jouera plus le comptable de son temps pour soigner son joyau. »

 

M.-O. N., « De la charpente à la geôle », Le Républicain Lorrain, le 08/08/2012.

1996 : la Tour à l'achat par l'association

 

 

 

 

 

La Tour aux pigeons pendant et après les rénovations par l'association

 

 

Voir : Restauration de la Tour aux pigeons.

 

 

 

« Du château ayant appartenu au chapitre de Toul et commencé au XIII e siècle il ne reste plus grand-chose. Il a été presque entièrement détruit en 1321. Les vestiges rachetés par André et Maryvonne se rattachent à la forteresse reconstruite dès le milieu du XIVe. Derrière la haute grille qui enserre la cour du château, des pierres de toutes les tailles, tombées là depuis les décombres des remparts qui culminent à une bonne vingtaine de mètres. Au couple de professeurs, elles servent de matériaux de reconstruction.
Lorsqu’ils rachètent l’ensemble médiéval, l’état général de la bâtisse mérite son appellation de ruine. Heureusement, la famille peut se replier dans l’habitation des chanoines, des cellules, qui jouxte le château, construite, elle, au XV e siècle. Fidèle à son habitude, Maryvonne l’aménage et bichonne surtout la pièce dans laquelle aurait dormi Louis XIV. Dans la cour du château, un sanitaire est installé. « Grâce à cela, j’ai pu faire ici des révisions du bac », se souvient André. Puis le duo retrousse ses manches. « J’ai dû sortir près de 4 000 seaux de gravats », précise son épouse. Étape indispensable pour nettoyer les salles des gardes, des officiers et les oubliettes en sous-sol. Seize ans plus tard, les trois pièces se visitent. Tout comme le grenier. C’est d’ailleurs là-haut que les visiteurs admirent le travail d’André. Il a recréé tous les arbalétriers qui composent la lourde charpente. La poutre maîtresse longue de douze mètres a dû être changée, soit trois mois et demi d’acharnement pour la famille afin de l’installer au centimètre près à l’aide de tire-fonds.
Grâce à ce tour de force, la tour aux pigeons a échappé à la disparition. Tous les deux ans, Maryvonne y installe ses tables pour son traditionnel repas médiéval. Elle n’oublie pas non plus de poser près de la porte d’entrée une corbeille en osier afin que les convives y déposent leur libre obole pour les aider à la réfection de la bâtisse. Malheureusement, la quête ne pèse jamais bien lourd. Les quelques mètres de chemin de ronde rescapés de l’usure du temps ont aussi demandé beaucoup d’énergie aux sauveteurs nancéiens. Logiquement, les hivers et les gels sont venus à bout de nombreuses pierres qui ont fini par chuter. À dos d’homme, André en a remonté beaucoup pour recréer le chemin de ronde crénelé. Et sagement, il l’a chapeauté d’un toit protecteur, perché sur des grands mats en bois. Pas très médiéval mais efficace. Une opération qui a nécessité, pour la première et dernière fois, l’intervention de professionnels. Depuis quelques mois André, a rangé définitivement ses livres de maths. Jeune retraité, il ne jouera plus le comptable de son temps pour soigner son joyau. »

 

M.-O. N., « De la charpente à la geôle », Le Républicain Lorrain, le 08/08/2012.